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Les vacances au Laos

Journal - Laos - 18-12-2018




Le 11 novembre, nous avons commencé par prendre nos petits-déjeuners dans une boulangerie tenue par un français pour le plus grand plaisir de nos papilles...   pain, beurre, confiture...    surprenant comme ces plaisirs simples de notre quotidien en France prennent une toute autre ampleur lorsque l’on en a été (volontairement) privés depuis quelques semaines...  




Nous avons ensuite pris un bus depuis Paksé pour une petite semaine de “vacances”  dans la région des “4000 îles”, havre de tranquillité et de farniente.




Le moins que l’on puisse dire c’est qu’un voyage au long-cours ce ne sont pas des vacances telles que nous les connaissions jusqu’alors...   




La raison majeure en est la durée bien entendu, mais pas seulement.

Un an, c’est long....  certes, mais c’est également court.. ce rapport au temps est donc l’élément le plus déconcertant d’un voyage comme celui-ci.

Pris par l’envie d’en voir et d’en faire toujours plus et par moment d’opérer une pause plus ou moins longue pour vivre à nouveau un peu « normalement ».




N’ayant jamais eu auparavant cette expérience d’un voyage aussi long, nous étions loin d’imaginer que nous serions autant occupés, peut-être que cela explique la raison pour laquelle nous finissons d’écrire cet article plus d’un mois après l’avoir commencé...




Sur l’île de Don Det située sur le fleuve Mékong, dans l’extrême sud du Laos à quelques encablures des frontières thaïlandaises et cambodgiennes, nous nous sommes arrêtés 4 nuits....   ouahhhh !!  

Juste une petite balade matinale pour se rappeler que nous étions en Asie du Sud-Est et que les temples, les buffles, la culture du riz, les fruits et les couchers de soleil font toujours partie de notre quotidien.












Pour le reste du temps, nous sommes plongés dans l’eau de la piscine de l’hôtel avec vue sur le Mékong, une grande partie de la journée ! Nous avons beaucoup discuté avec des voyageurs francophones en vacances longues durées (de 2 mois à 1 an).

Ces rencontres ainsi que celles qui suivront durant le reste de notre périple au Laos en plus d’être des plus conviviales et agréables, auront un effet finalement assez inattendu sur nos projets de vie ....   ceux bien évidemment qui interviendront après le voyage, même si celui-ci est loin d’être terminé !!




Nous profitons donc de ces vacances pour vous parler de notre “vie” dans le voyage.

On nous a tellement posé de questions sur l’organisation de notre voyage : Qu’allez-vous mettre dans votre valise ? Où allez-vous dormir ? Qu’allez-vous vous manger ? Et l’école pour Pierre ? Et la santé ?

On a décidé aujourd’hui de répondre à ces questions que nous nous sommes nous aussi posées.





S’héberger.


La caractéristique principale d’un voyage comme celui-ci est bien entendu le fait que nous sommes nomades et comme nous portons notre “maison” sur le dos, la logistique a donc beaucoup d’importance.

Du plus miteux hôtel (nous nous rappelons fort bien tous les 3 de l’hôtel de Katmandou dans lequel nous avons eu carrément “peur” de poser nos valises par terre le 3 octobre dernier !) au meilleur rapport qualité-prix à ce jour sur l’île de Don Det au Laos, l’une des premières choses à savoir après 4 mois et les pays que l’on a traversé c’est qu’il est certainement impossible de dormir dehors tant l’offre est pléthorique (bien sûr nous n’avons pour le moment traversé aucune zone désertique).





Malgré cette densité d’hébergements qui s’explique également par un tourisme croissant en Asie, il est bien souvent pas si simple de faire des choix et cela nous prend beaucoup de temps, trop parfois !

On ne le cache pas, cela occasionne bien souvent des discussions voir des points de frictions, bien que nous finissons toujours par nous mettre d’accord...   On ne va quand même pas dormir dans 2 ou 3 hôtels différents !!!  

En bons vieux “geek” que nous sommes, nous maîtrisons maintenant avec dextérité la majorité des comparateurs et plate-forme de recherche. D’ailleurs je me demande comment les tourdumondistes des années 80 faisaient !!

Une piste peut-être ? il arrive régulièrement maintenant que lors d’une arrivée à destination, nous opérions un repérage visuel, certes du “nid” mais également de l’environnement...   Nous n’avons effectivement jamais encore trouvé un hotel proposant une description totalement exhaustive de l’ensemble de ses prestations, y compris celles des plus rebutantes...




“Notre hôtel vous propose des chambres glauques, dotées de lit avec un matelas extrêmement dur, où vous aurez tout le loisir d’entendre les rats ou autres bêtes danser toute la nuit sur votre plafond. 

Bien entendu, vous disposerez d’une douche froide mais que nous préférons appeler “hot shower” puisque elle est chaude tant que la jolie citerne placée sur le toit est encore pleine.

Vous aurez tout le loisir d’espérer que les toilettes ne se bouchent pas si bien évidemment que les chasses d’eau fonctionnent.

Dernière chose,sachez qu’il y a des travaux de construction de nouveaux hôtels, à droite mais aussi à gauche, que la chambre ne dispose pas de fenêtre sauf une qui donne sur un mur à 20cm et qu’à partir de 4h du matin, nous commençons notre journée par un “raclage de gorge” collectif histoire de vous mettre en appétit pour le “breakfast”....  “


Bien évidemment, j’exagère...    dans la très grande majorité des cas nous n’avons eu que des bonnes surprises et cela malgré les critiques souvent surprenantes de beaucoup de voyageurs passés avant nous s’apparentant davantage à des revendications très françaises d’ailleurs, qu’à des avis de voyageurs...   




En effet, le même lieu d’hébergement peut générer souvent des avis assez déconcertants pour les voyageurs que nous sommes :


“Bel hôtel un peu excentré du centre-ville (3’ à pied) - disposant cependant d’un accès rapide à la plage (30’) malheureusement très sale et pourvu d’un restaurant digne d’un établissement étoilé.....”


“Hôtel assez vétuste, beaucoup trop loin de la plage heureusement magnifique environ 3’ à pied mais en plein centre (25’ des principaux commerces) et dont le cuisinier devrait reprendre quelques cours....”




Bon d’accord, j’ai encore rajouté à ces descriptifs une dose d’exagération, mais ces commentaires contradictoires sont réguliers quand même..   il est donc préférable de vérifier par nous même surtout lorsque l’on envisage d’y passer au moins 3 nuits...  Pour les hébergements de transit 1 à 2 nuits, nous sommes forcément moins regardant.


Nous n’avons pour l’instant eu que peu l’occasion de louer des appartements car en Asie notamment, cela existe presque uniquement dans les grandes villes et le coût en est plus élevé bien souvent.

Pourtant, un appartement avec 2 chambres est par moment le bienvenu.

Mais voyons, personne ne s’est posé la question ??? 

Lorsque l’on s’est croisé avec d’autres familles, nous nous sommes quand même bien avoués que le “tour du monde” ce n’était pas la “fête du slip”....

Reste que comme nous avons le temps, nous arrivons toujours à beaucoup nous aimer.😉





Se nourrir.


Dans la grande majorité des cas, les petits-déjeuners sont compris dans les prestations hôtelières ..  ce qui n’est pas forcément top pour la ceinture abdominale surtout lorsqu’il s’agit de buffets !! 




Pour le reste des repas lorsque le petit-déjeuner n’a pas occulté celui du midi, en Asie du sud-est mais ce fut également le cas au Népal et au Japon, cela revient souvent moins cher de manger à l’extérieur que d’envisager faire ses “courses” au supermarché et de se faire sa propre cuisine.




De plus, il faut bien reconnaître que les asiatiques sont certainement champions du monde de la “street food”. Nous trouvons de la nourriture en opulence absolument partout, et avons eu souvent d’excellentes surprises en goûtant “presque” tout.





Certes, les vers de coco et les rats grillés ne nous ont pas encore inspiré mais nous avons encore un peu de temps ici !!!






Le sac, le linge, le matériel.




Le sac est certainement l’une des choses les plus importantes d’un voyage au long-cours. L’intérêt étant qu’il soit le plus léger possible !!  




De ce point de vue, j’avoue être plutôt assez satisfait de nos choix et de nos décisions.

Bien que nous n’ayons pas grand chose, nous ne manquons de rien, et lorsqu’il s’agit de refaire nos bagages ce qui est régulier et de nous déplacer, nous apprécions beaucoup de n’avoir que 3 slips !

De toute façon il y a toujours des “laundry”, un lavabo, la douche mais le mieux reste le système D...  laisser le tee-shirt sécher 2 ou 3 jours en espérant que les odeurs s’évaporent et le remettre.

Comme dirait Pierre, “Je rigole !!”...   bien que ça me soit arrivé ....

Bref jamais très compliqué de laver ou de faire laver son linge, certes par la force des choses assez régulièrement. 

Lorsque c’est compliqué, et bien on attend une journée de plus...  après tout, nous le savions avant de partir: ce n’est pas cette année que nous allons faire des défilés de mode et étant donné que nous ne croisons pas tous les jours la voisine en bas de l’escalier, le “paraître” vestimentaire a dans cette aventure bien peu d’importance.

Je dis ça mais je me suis déjà acheté 4 nouveaux tee-shirts...  2 étant devenus trop sales et irrécupérables, et 2 perdus en laundry ou oubliés.

Pierre en est à sa 3 ème casquette et Stéphanie ne perd rien mais vient de remplacer son maillot de bain (abimé par la crème solaire) et rajoute de temps à autres une tenue légère en toute discrétion !

Pour le reste de ce que nous possédons, sans expérience d’un voyage au long cours, nous sommes très heureux de nos choix : une tablette avec clavier ce qui très peu encombrant et largement suffisant, 3 smartphones (bin oui quoi ??  1 chacun)...   Un appareil photo hybride qui ne me quitte pas, un chargeur USB autonome indispensable quand on est en balade et que l’utilisation d’une application GPS sur le téléphone consomme beaucoup d’énergie, une trousse à pharmacie des plus lights (de toute façon, on n’a jamais ce qu’il faut avec soi), la liseuse de Stéphanie dont elle ne se sépare plus, une petite enceinte nomade bien sympa pour écouter Petrucciani, Anthony Jackson ou Oscar Peterson en se préparant pour les championnats du monde de Uno ou de tarot africain, des lunettes (et il en faut beaucoup, j’ai déjà perdu 4 paires !!). C’est à peu prêt tout, même si Mathilde va nous ramener un peu de matériel pour camper plus tard en Australie, matériel dont on se séparera avant d’arriver en Amérique du Sud.





L’école de Pierre.


Ce n’est pas tant les circonstances de l’aventure que le fait que nous soyons “parents-enseignants” qui posent problème, d’ailleurs il n’y a pas de problème tant qu’il existe des solutions. 

Pour nous, c’est très clair, ce n’est absolument pas une priorité non pas par manque d’intérêt quoique moi j’ai passablement démissionné à part sur l’anglais même si cela reste très insuffisant !

Stéphanie est très régulière sur le français et les maths qui sont de toute façon le socle.

Mais ce qui est le plus problématique ce sont les situations conflictuelles avec Pierre au moment de se mettre à travailler qui n’existeraient pas avec un enseignant professionnel non parent !!

Quoiqu’il en soit, nous ne nous formalisons pas: pas de règles, pas de pression particulière, même s’il arrive que nous nous mettions en colère pour recadrer !!...   

Nous tenons bien davantage à ce qu’il ouvre ses yeux et même s’il lui est parfois difficile d’apprécier ce qu’il vit et ce qu’il voit, nul doute que le temps fera son oeuvre et que cette aventure aura forcément un impact particulier sur sa conscience plus tard.

Remarque également complètement valable pour nous !!!

Nous avons quand même la sensation qu’il grandit et nous sommes fiers de lui !





L’argent.


Nous essayons de maîtriser la monnaie locale même si l’on utilise quelques applications sur nos smartphones bien utiles.

Dans certains pays, nous avons pu utiliser des règles mémo techniques faciles mais le mieux reste de “penser” en monnaie locale...   pour être plus économes, notamment car en Asie si vous ramenez tout en Euros vous avez l’impression par moment d’avoir un énorme pouvoir d’achat ce qui est trompeur d’autant qu’ici nous sommes tous millionnaires !!

L’océanie qui nous attend va nous rappeler à nos bons souvenirs de l’occident et de ses prix bien différents.

Néanmoins, nous trouvons quand même que les tarifs que nous rencontrons en Asie sont quand même bien moins attractifs que ce que nous avons pu lire avant de partir à moins de prendre des transports qui n’en finissent pas, de dormir dans des conditions d’hygiène moyennes...  seule la nourriture à condition de s’écarter des lieux très touristiques et d’éviter les restaurants “exclusivement”  réservés aux touristes, reste très abordable...

En ce qui concerne notre budget global, nous respectons nos prévisions même si le Vietnam (puisque nous terminons cet article en décembre), nous oblige à revoir notre budget sur ce pays au-dessus de ce que nous avions initialement prévu.

La notion de budget dans ce genre d’aventure reste de toute façon très personnelle dans le sens où nous n’avons pas tous le même niveau d’exigence...   Il est certain que plutôt que de terminer cet article au bord de la piscine de notre hôtel sur l’île de Phu Quoc, nous aurions pu nous contenter d’une petite chambre dans une guesthouse en plein centre de Duong Dong, la très peu jolie “capitale” de l’île pour une somme ridicule même avec petit déjeuner....  Nous aurions également pu prendre des bus locaux pour aller du nord du Vietnam au sud en ayant quelques frayeurs certes mais pour beaucoup moins cher que de jongler entre le train et l’avion qui sont plus sûrs et beaucoup plus rapides mais donc également plus chers.





Les activités, le sport, les visites.


Bien évidemment, cela dépend d’une multitude de paramètres : le pays, le lieu où l’on se trouve, les centres d’intérêts, les incontournables, les rencontres, les envies etc....


Il faut bien reconnaître qu’à part en Russie, au Japon, au Népal où l’on a beaucoup marché, en Asie nous ne sommes pas en préparation des jeux olympiques ni d’un ultra-trail (mais nous sommes encore tout jeune !!!)

Et puis, nos futures destinations nous réservent à priori des activités physiques un peu plus ambitieuses... 


Pour les activités culturelles, je vais être très clair, j’ai ma dose de temples, pagodes et autres monuments religieux en tout genre... Stéphanie en est beaucoup plus amatrice !!  De toute façon mon appétence pour ces visites n’est pas légendaire...   une des raisons même si ce n’est pas la seule qui explique que nous n’irons pas au Cambodge et passerons donc à côté des fameux temples d’Angkor pour cette fois-ci !

J’assume totalement cette posture ! On ne se refait pas et mon côté agnostique ne fait que se renforcer au travers de ce voyage. Je suis désolé pour ceux qui me voyaient battre en retraite le crâne rasé arborant une Kesa au fin fond d’une vallée perdue en priant toute la journée, c’est mal barré !!


Pour le reste de nos activités, pas sûr finalement que l’on en fasse beaucoup plus que dans le cadre d’un voyage classique et court mais sur un rythme totalement différent et cela nous convient parfaitement.





La Santé.


C’est forcément le point le plus important du voyage car bien évidemment un accident ou un problème de santé peut tout remettre en cause...   mais finalement si nous étions restés en France, en serait-il autrement ?

Stéphanie s’est initiée aux cascades depuis le Népal et elle a actuellement (Vietnam) 2 superbes pustules, une sur chaque jambe dont on ignore bien l’origine : piqûre d’insectes très certainement...  une consultation à l’hôpital international nous permet de savoir qu’un seul traitement antibiotique localisé est nécessaire pour le moment....  à suivre !!

J’ai dû me traiter contre une grosse rougeur sur la cuisse droite en septembre au Japon, je savais m’être fait piqué par une tique à la fin juillet...  Traitement antibiotique de 15 jours pour éviter les conséquences de la maladie de Lyme.

Pierre est pour l’instant épargné par ces tracas... Toujours avec ses allergies très certainement aux acariens, il a régulièrement des crises d’éternuements..  vu les endroits que l’on fréquente, il s’immunise naturellement petit à petit ! ... Ses plaques d’exémas ont disparu et il ne vomit plus en se levant le matin comme 2 fois par semaine ces dernières années.


Nous avons fait à peu près le tour de notre “vie” dans le voyage.....


Nous vous retrouverons très bientôt  pour la suite de nos aventures laotiennes que Stéphanie va vous conter.




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