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Île du Sud, la bascule : magnifique ! et pourtant ...

Journal - Nouvelle Zélande - 12-04-2019




Nous sommes arrivés dimanche 3 février vers minuit à Christchurch en Nouvelle-Zélande. 

Nous avons réservé un hôtel juste à côté de l’aéroport et de la société de location de voiture où nous prendrons notre véhicule le lendemain matin, très cher mais pratique pour la logistique car nous avons nos bagages mais aussi les deux énormes sacs remplis avec notre matériel de camping déjà utilisé en Australie. 

Nous avons déclaré à la douane que nous transportions ce matériel car les Néo-zélandais veulent inspecter tout ce qui rentre sur leur territoire afin de réduire l’importation de bactéries ou microbes notamment par la terre d’où le contrôle des semelles de chaussures et des sardines des tentes de camping et l’interdiction de transporter de la nourriture sous peine de se la faire confisquer et de payer une lourde amende ! 

Pour nous, le contrôle est passé sans aucun problème et avec beaucoup d’amabilité même si le chien est venu renifler de très près nos gros sacs.




Lundi 4 février, nous nous rendons en navette gratuite chez Jucy pour prendre en main notre voiture : un SUV de la marque Holden blanche un peu plus petite que celle que nous avions en Australie. 

Nous devons acheter une table de camping, des recharges de gaz pour le réchaud et des plaids (nous avons vu que les nuits en NZ allaient être très fraîches) pour parfaire notre panoplie de campeurs et faire des courses avant de quitter au plus vite la ville de Christchurch et filer vers les montagnes. 




En effet depuis notre retour sur Sydney il y a 3 jours, Nicolas a une baisse de moral, c’est pourquoi je lui propose de nous rendre au plus vite vers le mont Cook ainsi j’espère qu’il va se ressourcer en montagne et faire des randonnées. 




Pour notre première étape, nous ferons 230km et déciderons de nous arrêter au Lac Tekapu. 

Nous trouvons un camping, grâce à l’application CamperMate (la même que nous utilisions en Australie), avec vue sur cette étendue d’eau bleue turquoise, c’est magnifique !! 




La journée a été fatigante nous désirons nous poser au camping et profiter de notre première soirée au pays des kiwis. 

Malheureusement nous tombons sur un mauvais coucheur : dans un souci de civilité, je lui demande son numéro d’emplacement et s’il savait si les petits panneaux avec les numéros allaient vers la gauche ou bien vers la droite afin de positionner au mieux nos deux tentes... il me répond d’un air désagréable qu’il ne savait pas vraiment mais que de toute façon lui il mettra son CC ici et un point c’est tout, sans vraiment comprendre pourquoi il s’agace.

Nous lui expliquons gentillement que à priori c’est « chez nous » car nous avons regardé la façon dont les autres voyageurs se sont placés ... mais pas moyen de discuter avec ce touriste. 

La situation s’envenime, Nicolas s’énerve un peu et nous finissons à la réception pour demander exactement où se trouve notre emplacement car une fois la tente plantée il n’est pas question de tout recommencer !! 

Une dame se déplace et explique que les numéros sur les pancartes signifient en fait ni que nous devons nous positionner à droite ou à gauche mais au milieu !!  Cela semble ravir notre désagréable voisin qui d’un bras d’honneur nous informe de sa satisfaction et donne l’impression d’avoir gagné un combat....   surprenant !!! 

Soit, nous positionnons la voiture de telle sorte à nous isoler de cet homme et nous nous installons face au lac. 

Ce soir-là, la belle vue ne suffira pas à détendre Nicolas.

Heureusement nous allons faire une petite balade près du lac et rentrons pour manger et nous coucher.




Le lendemain, nous plions le campement pour libérer la place à 10h pendant que Pierre tente de rivaliser au football avec 2 jeunes chinois.




Nous allons faire une rando d’1h pour atteindre le mont John à 1000 mètres d’altitude, nous avons une vue panoramique à 360 degrés sur les montagnes et le lac Tekapu.




Nous partons ensuite en voiture pour rejoindre le mont Cook et j’espère que Nicolas va retrouver sa bonne humeur grâce aux montagnes qui semblent vraiment lui manquer. 




En effet outre l’épisode d’hier soir, Nicolas n’est pas au top, il a un gros coup de mou. Le voyage et ses conditions de nomadisme commencent à lui peser depuis la fin du séjour australien.

Je lui propose de se ressourcer avec des randonnées, seul s’il le faut, car Pierre et moi ne sommes pas forcément attirés par de longues distances.

Malheureusement la météo n’est pas avec nous dans cette région, les nuages et la pluie nous empêchent de voir le sommet du mont Cook, alors nous nous contentons de poser devant le magnifique lac Pukaki.




Nous décidons de faire une balade entre les gouttes afin d’admirer le glacier Tasman et son lac gris qui nous permet faire quelques images de ces paysages grandioses.




Nous cherchons la météo pour les jours à venir pour prendre des décisions sur la suite de notre périple : c’est pourri ! 

Nous décidons donc de partir vers Twizel dans la région de Canterbury. Nous roulons et trouvons un camping gratuit dans un endroit isolé sans vent au bord d’un canal. 

Nous sommes bien installés quand deux couples NZ viennent manger sur une table de picnic non loin de nous. 




Ils nous accostent et nous demandent du feu pour allumer leur plancha, nous avons un briquet dans notre matériel de survie ! 

Quelques minutes plus tard, l’un d’entre eux revient et nous offre un joli morceau de saumon sous vide pour nous remercier. 

La conversation s’engage... et nous voilà invités à passer la journée du lendemain avec eux à Otematata, près d’un lac. 

Ils sont en vacances dans leur petite maison familiale et passent leur journée au bord du lac car ils possèdent un petit bateau et font du ski nautique ou de la bouée tractée ! 




Banco, nous nous disons que ce sera l’occasion de vivre une journée immersion avec des locaux (kiwis).

Le lendemain à 10h, l’heure convenue, nous arrivons chez eux et autour d’un café, faisons plus ample connaissance avec Katherine, Robert et leur anglais bien typé. 

Nous avons passé la journée sur le bord du lac à discuter, à faire du bateau, à se faire promener sur les bouées (sensation forte assurée) mais nous ne tenterons pas le ski nautique. 

Il faisait beau mais pas chaud du tout pour la baignade. 




Pour les remercier, nous les invitons avant notre départ à boire une bière dans le pub du coin. 




Ils auraient bien aimé que nous restions une journée de plus mais nous avions déjà réservé un hébergement à quelques kilomètres. Katherine, Robert, leur fils et leur couple d’amis nous ont fait passé une excellente journée, nous échangeons nos numéros de téléphone et partons heureux vers Chatto Creek, près d’Alexandra, où nous dormirons deux nuits dans une petite cabane, en pleine campagne.




Nicolas et Pierre sont heureux car nous restons deux nuits au même endroit, le nomadisme commence à les fatiguer. 

Jeudi 7 février, nous avons fait une marche de 3h (15km) sur une ancienne voie de chemin de fer « Otago Rail Trek » : les paysages sont désertiques et très secs, il n’y a pas de maisons seulement des champs avec des moutons.




Puis nous consacrons le reste de la journée à se reposer et planifier la suite. 

Nicolas souhaite dormir plus souvent dans des Airbnb ou hôtels car le camping n’est pas très agréable à cause de la météo. 

En effet le soir il fait très froid et il y a beaucoup de vent donc le repas est expéditif et nous ne prenons pas de plaisir. 

Le problème, c’est le budget : Les hébergements sont chers comparés au camping donc nous nous mettons d’accord pour essayer d’alterner un jour sur deux.

Pour le lendemain, nous avons environ 4h de route pour aller aux Milford Sound, une vallée qui se termine dans la mer, c’est la région des fjords au sud ouest de l’île du sud. 




Nous sommes un peu déçus par la dernière heure de route qui s’annonce dans les guides comme étant la plus scénique de la Nouvelle Zélande. 

Les montagnes sont présentes mais la forêt tropicale très envahissante nous empêche d’avoir des vues dégagées. 

Ce n’est pas grave normalement le clou du spectacle c’est la croisière d’une heure dans le fjord. 

A l’arrivée, nous avons le choix entre de nombreuses agences qui proposent plus ou moins la même chose mais à des tarifs variables. 

Nous avions un peu bûché le sujet la veille sur internet mais n’avions pas voulu réservé à cause de la météo, qui dans cette région est réputée souvent pluvieuse : les nuages s’engouffrent dans les gorges et restent bloqués. 

Aujourd’hui le temps est acceptable, pas trop soleil mais de la visibilité, nous prenons nos billets bien que Nicolas soit contrarié car nous payons plus cher ce que nous avions repéré sur le net, mais impossible de négocier au guichet et puis maintenant que nous sommes là, nous n’allons pas repartir. 




Pour temporiser je lui dis que c’était le prix à payer pour avoir voulu être sûr de la météo, mais encore une fois son humeur morose s’installe. Le temps d’attente pour notre départ suffira pour détendre l’atmosphère un peu électrique. 

Heureusement nous profitons de cette belle découverte, le paysage est grandiose, le bateau s’approche d’une colonie de phoques et ensuite d’une jolie cascade. 




En cet fin d’après-midi, nous nous installons dans un camping du DoC (Department of Conservation), ce sont des camping gouvernementaux situés dans des zones de protection de l’environnement qui proposent une alternative économique très intéressante. Les structures sont très simples avec seulement les toilettes sèches et pour beaucoup pas d’eau. L’accès est libre et le règlement se fait dans une enveloppe prévue à cet effet à l’entrée, un reçu est à poser sur le pare-brise et dans la soirée ou le matin de bonne heure une patrouille passe pour contrôler.




La météo est menaçante ce soir-là mais nous envisageons quand même une randonnée le lendemain matin. 




Pas de chance, il pleut une partie de la nuit et quand nous observons autour de nous, c’est bien bouché. 

Nicolas qui connaît la montagne estime que nous ne pouvons rien faire, le but étant quand même de prendre du plaisir. 

Décidément le sort s’acharne, la montagne nous semble de plus en plus inaccessible. 

Avec regret nous partons directement vers Lümsden, une petite ville où nous avons trouvé un hôtel pas trop cher. Nous passons par la ville de Te Anau et son lac, étant sortis de la zone de montagnes, le temps s’est dégagé.




Arrivés de bonne heure à l’hôtel, nous faisons des courses et profitons de la grande cuisine à partager, de faire des lessives et de prendre le temps de discuter un couple de retraités français qui voyage durant 4 mois. 

Le dimanche 10 février nous partons vers Queenstown, une autre région de montagnes et de lacs. 

Je croise les doigts pour que Nicolas puisse enfin trouver une belle randonnée comme il en rêve tant. 

Nous allons jusqu’à Glenorchy, la route est splendide, les paysages sont magiques et le soleil est au rendez-vous.





Nous trouvons un camping DoC avec une vue dégagée bien agréable... chouette une belle après-midi en perspective ! A 6km du camping, débutent plusieurs randonnées sur la célèbre Routeburn Track, nous partons pour 15km et rentrerons un peu déçus: ce n’était pas de la montagne mais une promenade très ombragée sur du plat dans la forêt tropicale. 




Pour couronner le tout, nous passons la soirée au camping avec du vent froid (vive les doudounes) et des milliers de sandflies (des petits moucherons qui piquent et démangent pendant des semaines!). 

Ce sera notre dernière nuit en camping, Nicolas est exaspéré. 


Nous continuons notre découverte vers Haast en passant par Wanaka. 

Les paysages sont sublimes avec la montagne et le lac de Wanaka et le lac de Hawea, les couleurs sont exceptionnelles.




Haast est une petite ville en bord de mer sur la côte ouest, nous trouvons un motel et mangeons dans une caverne typique au décor très rustique. L’après-midi est compliquée car il pleut, une nouvelle fois nos plans de visite tombent à l’eau. 




Un réveil avec le soleil nous donne le moral. 

Aujourd’hui nous devons voir les glaciers Fox et Franz Joseph. 

Nous faisons un 1er arrêt pour un lookout très surprenant : voir un glacier depuis la forêt tropicale ! 




Puis un 2ème arrêt pour faire une petite rando d’une heure pour le voir de près mais sous la pluie, une nouvelle fois, nous ne nous éterniserons pas sur le site mais assez pour lire les pancartes qui nous alertent et nous sensibilisent sur le réchauffement climatique (fonte à grande vitesse du glacier depuis ces 40 dernières années)... cependant ces leçons de morale nous laissent dubitatifs quand nous entendons la valse incessante des hélicoptères qui promènent de très nombreux touristes 🤔




À quelques kilomètres de là, nous allons découvrir le lac Matheson, connu pour refléter les sommets des montagnes... j’ose y croire mais bien évidemment nous ne verrons aucuns reflets pendant notre marche d’une heure puisque les montagnes sont dans les nuages.




Nous décidons de ne pas aller voir le second glacier puisque la pluie de plus en plus présente nous en empêche.




Nous reprenons la route et allons admirer le Okarito Lagoon, un joli bassin bleu turquoise près de la mer où nous ferons une pause sieste, glace artisanale aux fruits rouge. 

La météo en Nouvelle Zélande est compliquée et difficile à prévoir dans les régions de montagnes et nous en avons fait les frais... très déçus, nous partons vers le nord de l’île du Sud où nous espérons trouver le soleil pour accompagner nos sorties. 

Arrivés pour deux nuits à Hokitika, une petite ville balnéaire, nous profitons d’un magnifique coucher de soleil.




Mercredi 13 février, Pierre et Nicolas ont marché 10km pendant que je faisais quelques emplettes pour nos prochains repas. L’après-midi nous allons découvrir les gorges bleues turquoise d’Hokitika et le lac Kanière où Pierre fera un petite baignade rafraîchissante.




Le 14, nous continuons notre remontée vers le nord par la côte. 

Nous sommes déçus, c’est vraiment moins beau que la côte australienne mais un arrêt à Punakaiki pour admirer les Pancakes Rocks, rochers à strates fines qui par l’érosion prend l’aspect d’un empilement de blocs horizontaux d’où leurs noms par analogie avec les pancakes, nous permet de relativiser notre vision des choses. 




Malgré cela Nicolas n’a toujours pas le moral....  en manque de France et de pleins de choses dit-il sans vraiment savoir quoi ?




Puis les 7km de marche à Cape Foulwind nous prouvent que les paysages néo-zélandais sont à la hauteur de nos attentes et que la faune marine est très présente, en effet nous découvrons une colonie de phoques qui pour certains se prélassent au soleil et qui pour d’autres nagent dans les vagues pour se nourrir: quel spectacle, ces animaux sont vraiment craquants dans leur milieu naturel et sauvage!! 






Après cette belle journée, nous dormons à Murchison dans un hôtel de passage très vintage de l’époque des chercheurs d’or et pour la St Valentin nous mangeons au restaurant. 




La suite de notre itinéraire nous amène dans le nord de l’île dans le Park National Abel Tasman, nous avons trouvé un hébergement pour deux nuits à Motueka, une petite ville proche des départs de randonnées. Il fait très beau, nous avons réservé un taxi-boat pour demain à 9h qui nous déposera à Bark Bay, une plage de sable doré aux couleurs somptueuses. 





Dans ce parc national, il n’y a pas de routes juste des chemins pédestres, des aires de camping et des bateaux qui nous font découvrir la côte depuis la mer. Nous avons choisi notre station en fonction du nombre de kilomètres à parcourir pour revenir à la voiture : ce sera une rando de 22km, nous prévenons Pierre à l’avance sur la distance afin qu’il ne nous demande pas tous les quarts d’heure si nous sommes bientôt arrivés ! 

C’est dans la bonne humeur que nous avalons nos 6 heures de marche avec une pause bien méritée pour un plouf sur une des magnifiques plages qui font la beauté de cette côte.




J’avais lu qu’en NZ, plus exactement dans la baie de Kaïkoura, il était possible d’observer des baleines (le grand cachalot, sperm whale) toute l’année, un des seuls endroits au monde où les mâles ne migrent pas. 




J’avais très envie de voir cet immense mammifère donc nous avons réservé une sortie en bateau et nous avons eu la chance d’en voir deux : c’est très impressionnant et pourtant nous ne voyons que leur dos et leur queue, lorsqu’il plonge avec élan. 




Le bateau nous amène ensuite voir les dauphins, ce sont une centaine d’animaux si élégants qui vont nager et s’amuser autour de notre embarcation. Belle sortie en mer et merveilleux souvenirs !




C’est dans la ville de Picton que nous finirons notre visite de l’île du Sud.




C’est lors d’une balade en bord de mer que nous ramassons d’énormes moules sauvages qui agrémentées d’ail, persil et crème fraîche feront notre festin de ce soir-là. 




Le lendemain, nous embarquons sur le ferry avec notre voiture pour une traversée très agréable de 3h; le paysage dans les fjords nous a régalés.





Notre visite de l’île du Sud a été très mitigée: ceci s’explique par la météo capricieuse qui nous a souvent contrarié dans nos projets et Nicolas qui n’a pas le moral.

Ce mois de février a été la bascule du temps, déjà 6 mois que nous sommes partis et encore 6 mois devant nous : la sensation est bizarre, la notion de temps est très abstraite (parfois c’est long et puis c’est aussi très rapide 🤔😱)et puis la famille, les amis et la France nous manquent. 



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