L’R de « rien » voilà bientôt 3 mois que l’on a quitté la France pour entreprendre ce voyage à travers le monde.....
Aussi surprenant que cela puisse paraître, une phrase qui semble être une caractéristique commune à beaucoup de voyageurs, émane souvent de notre bouche:
N’est ce pas Marco ? 😂😉
« Je n’ai pas le temps !!! »
Disons que nous ne prenons pas toujours le temps.... de dispenser l’école à Pierre, d’écrire un article pour le blog, de trier les photos, de ranger la chambre d’hôtel, de laver du linge, de lire, de répondre aux messages que l’on reçoit, d’aller faire une balade, de préparer la suite du voyage etc....
Comme cela nous amuse beaucoup, nous avons essayé de réfléchir aux raisons de ce constat lors de longues soirées philosophiques... 🤪🤔😂🌍🍺🍸
En fait, c’est assez simple, nous n’avons pas le temps car souvent nous ne faisons « rien ».
Pardon, nous choisissons de ne « rien » faire ou plutôt nous faisons que ce que nous voulons et croyez nous, ça nous occupe.... j’espère que vous me suivez car c’est un peu compliqué, comme l’electricité au Népal...🤪😉😂
Nous prenons le temps d’être ensemble, d’observer, d’admirer, de réfléchir, de parler, de s’émouvoir, de manger, de boire, de rire, de jouer, de partager.
Alors, une fois revenus dans la vallée de Katmandou, certes de gré mais également un peu forcés de calmer les randonnées musclées pour la convalescence du genou de Stéphanie, nous avons fait pleins de « riens ».
Nous sommes allés déguster les excellents momos de Sonam, la sœur de Kanchii.
Remplacer quelques vieux tee shirts et constater que les barbiers népalais ont du talent.
Visiter la très vieille citée de Bhaktapur dont les stigmates du tremblement de terre de 2015 sont encore bien présentes.
Passer du temps avec nos amis, les « Pazpartout au Népal ».
Et ensemble, nous n’avons « rien » fait d’autre que rire, picoler, tester la street food népalaise, parler de bouffe française à la fin de chaque repas, déguster une somptueuse salade de tomates concombres préparée par nos soins, goûter l’excellent guacamole de notre Marco, cuisinier mexicain, râler après les douches froides et les autochtones qui parlent très forts et qui crachent dès 5h du matin et qui mettent 1h30 à honorer notre commande au restaurant.
Tellement « rien » que nous répétons souvent en fin de journée (vers 18h30)... « on est fatigué » ce qui fait réagir Pierre en riant « fatigué, mais de quoi, on a « rien » fait aujourd’hui ».
Alors, après des au revoir à nos amis Pazpartout en partance pour d’autres aventures (mais que nous allons certainement recroiser), nous avons décidé de continuer à ne « rien » faire....
Nous nous sommes rendus à Nagarkot pour y voir « rien » que l’Everest et la majestueuse chaîne himalayenne.
Commencer la rééducation du genou de Stéphanie en expérimentant sur 12 kilomètres un très agréable trek « agricole » pour y découvrir mine de « rien » une toute autre facette du Népal avec en toile de fond, la toujours plus belle chaîne de montagne du monde (après les Pyrénées bien entendu !).
Nous nous sommes arrêtés à Bauddha pour terminer notre aventure népalaise et ce matin, à quelques heures de notre envol pour la suite de nos aventures, je me souviens .... de « rien » ...
en fait si, pas tout à fait !
.....En souriant devant ce magnifique Stupa, je me souviens des prédicateurs en tout genre me voyant sombrer dans une espèce de dépression post-activité professionnelle, augurant de lendemains difficiles où les regrets apparaîtraient au grand jour.
C’est donc vrai, je suis parti pour « rien » mais que j’apprécie ce moment singulier où je ne fais « rien »; si ce n’est de vous dire que nous sommes tout simplement heureux d’être là ensemble, et d’avoir choisi de l’être.
Car vous pouvez nous croire, tout ça, ce n’est « rien » que du bonheur ❤️😉❤️.
Namasté, Tashi delek.... Népal 🇳🇵