Après les 5 semaines enchanteresses en Polynésie et le retour en mode “touriste” sur l’île de Pâques.. nous nous interrogions sur notre envie et motivation à reprendre le voyage avec envie de découvertes et de visites.
Le passage à Santiago du Chili, aura été une phase de transition.
Nous y sommes restés 4 jours pour une visite simple et à notre rythme de la capitale Chilienne.
Entre la récupération pas si simple du décalage horaire, quelques entretiens téléphoniques professionnels à distance, facilités par un écart de “seulement” 6h avec la France et la nécessité de repenser les bagages pour la Patagonie .. nous avons vite rempli ce long week end..
Une visite du centre historique, de sa Plaza de Armas et de la cathédrale Metropolitana en observant les conteurs, une montée sur le Cerro San Cristobal en funiculaire et une balade sur le Parque Metropolitano pour constater une nouvelle vois que cette grande capitale enclavée est extrêmement polluée ! Ont ponctué ce court et suffisant séjour...
Nous avons constaté que les chiliens semblaient vraisemblablement passionnés par la pratique d’un jeu appelé « Pokémon Go » (Merci Pierre pour l’info)(j’ignore totalement en quoi cela consiste et j’avoue que le seul intérêt que j’ai pu trouver à cette observation est que l’humain par moment me surprend voir m’inquiète .!..)...
Comme disait mon grand-oncle quelque peu dubitatif devant une information ou une observation suscitant son interrogation : “Ah, mes pov’ enfants !”..
Heureusement d’autres s’adonnent à des pratiques que nous avons trouvé bien plus interressantes en jouant aux échecs en pleine rue ou en ayant constaté que certains prenaient un réel plaisir à barioler les murs du quartier Bellavista d’une bien belle façon...
Nous avons pris un avion lundi 15 avril en direction de la Patagonie pour prendre l’R frais du Chili...
Nous sommes arrivés dans l’après midi à Punta Arenas.
Les logements pour les jours à venir sont « réservés » car nous devons nous immerger dans la montagne Patagonienne et les logements y sont assez rares et chers..
De plus nous avons réservé une « excursion » sur un bateau un peu particulier à partir du 24 et devons nous adapter à cette date.
Nous avions donc réservé pour 2 nuits.. en espérant pouvoir aller à la rencontre des Pingouins le lendemain...
Nous avons souvent revendiqué nos choix de ne pas trop anticiper.. il arrive que cette stratégie puisse être risquée...
La saison de visite des îles qui abritent ces oiseaux est terminée .. nous ignorons bien si cela est le fruit du fait que les touristes désertent cette région à partir d’avril puisque l’hiver arrive ici ou si les oiseaux ont réellement migré !!... certainement un peu des deux.
Nous nous contenterons d’une balade courte et une nouvelle fois suffisante dans cette ville portuaire ni belle, ni laide qui a le mérite d’être la ville du continent la plus au sud du continent américain car oui Ushuaia se situe sur une île !!
Mercredi nous prenons un bus pour Puerto Natales qui sera une escale avant le parc Torres del Paine et notre « croisière »...
Nous y retrouvons le soir notre couple de jeunes « futurs » mariés rencontrés à Bora Bora pour goûter le vin chilien et de nouveau échanger sur nos aventures de voyageurs...
Sur leur recommandation encore nous avons loué une voiture pour nous rendre sur le Parc Torres del Paine a 90kms environ... bien nous en a pris.... les transports en commun sont rares et très peu commodes...
Les 4 jours qui ont suivi sur le parc ont été délicieux ... une météo idéale dans cet endroit plutôt réputé pour ses caprices avec le ciel.. avec donc de bien jolies balades..
1h30 le 1er jour pour nous rendre au Mirador Condor où Pierre a bien cru s’envoler car le vent y soufflait violemment.
7h30 le second jour dans un paysage automnal ou l’on à peine à imaginer que le printemps est à son apogée en France, pour rejoindre le mirador des torres del Paine.. 22 kms et 1200m de dénivelé... J’ignore si Stephanie m’en veut encore ou si elle en veut encore... je vais tâcher de me convaincre de la seconde option pour la suite...
Le samedi, nous avions réservé une excursion en bateau pour aller admirer le glacier Grey, balade aquatique de 3h où nous nous sommes émerveillés devant ces beautés naturelles en réel danger....
Dimanche était venu le temps de quitter cet endroit de façon très tranquille.
Nous avons donc fait le tour de ce très beau parc en voiture avant de regagner Puerto Natales..
C’est encore ravis par l’Observation de ces immenses paysages et de quelques uns de ses “habitants” que nous avons rejoint la seule “grande” ville locale...
Les 2 jours qui ont suivi précédant notre embarquement, ont été l’occasion de bloguer, lessiver et arpenter les rues de Puerto Natales en vélo entre hommes.
Mardi soir après la dégustation d’une bonne bouteille de vin chilien, nous voici en attente pour embarquer sur l’Evangelista, ferry de la compagnie Navimag pour relier Puerto Montt en passant par les fjords de la Patagonie Chilienne... une croisière peu commune, nous sommes prévenus !
Exit les soirées thématiques, Spa, Jacuzzi et autres aventures sulfureuses dignes de « la croisière s’amuse »....
Ce bateau transporte principalement des marchandises et ne disposent que de quelques cabines d’un niveau de confort différent permettant d’accueillir environ 150 passagers..
Nous serons 29 à bord ! Ce qui m’enthousiasme.... en effet, nous sommes bien loin du cliché de la croisière telle qu’on l’imagine...
Les repas se prennent à horaires précis entre 8 et 9h le matin / 12h30 et 13h30 le déjeuner et 19h30 et 20h30 pour le dîner !!
Ce planning donne le ton !!
Lors de l’embarquement nous rencontrons Frederick et Mariannick, couple de tres jeunes retraités en vadrouille eux aussi depuis quelques mois autour de la planète...
Ces quelques jours seront l’occasion de renouer avec les joies de ne “rien” faire si ce n’est de prendre notre temps, passer de très longs moments à observer ces majestueux paysages dans ces fjords de La Patagonie Chilienne depuis ce vieux bateau de 42 ans d’âge.... pas si vieux donc !
L’occasion pour Pierre de partir à la rencontre du monde pourtant enfermé sur un bateau :
Mélanie, la Parisienne baroudeuse confidente, nounou à l’occasion de ces quelques jours, partenaire de jeu et interprète de temps à autres....
Arron, le cycliste aventurier américain, coéquipier de Monopoly et “petit” plaisantin..
Les suédois ayant subi la loi au Monopoly du petit blond, qui lui en a profité pour comprendre davantage que l’apprentissage des langues est une vraie nécessité !
Une ambiance cool, reposante et décontractée sur cet Evangelista...
En mode jeûne digital et non alimentaire tellement les repas étaient “trop” copieux, nous avons échangé et beaucoup partagé.
Samedi 27 nous devions arriver en matinée à Puerto Natales après 1800kms de navigation..
Ce fut “presque” le cas...
Les conditions météorologiques avec notamment un vent fort nous ont bloquées la journée entière à quelques encablures du port.
Nous avons finalement accosté à 23h, juste le temps de constater qu’il était trop tard pour prendre un bus de nuit et ainsi commencer notre remontée vers le nord du Chili.
Nous avons opté, comme la plupart de nos compagnons de balade maritime pour un hôtel « Ib... » flambant neuf juste à côté de la gare routière.
Le lendemain matin après avoir pris soin de réserver nos billets de bus pour ce qui sera sans aucun doute le plus long trajet (hors aérien) de notre voyage, nous partons à la visite de Puerto Varas... l’occasion entre les gouttes d’apercevoir le volcan Osorno.
Après les quelques jours à se contenter de quelques pas sur le pont de l’evangelista, nous étions heureux d’arpenter cette jolie bourgade...
Nous y avons visité le musée Pablo Fierro. Original dès l’extérieur, on y trouve un dédale d’objets anciens que l’artiste qui se trouve sur les lieux en permanence a mis en valeur tout de guingois, d’une façon surprenante et amusante.
C’est en soirée que nous avons embarqué dans notre bus en Salon Cama (sièges inclinables à 160°) pour rejoindre Santiago en 14h et enchaîner avec 22h pour rejoindre le nord Chili et ainsi parcourir les 2700kms qui séparent Puerto Montt de San Pedro de Atacama.
En ce qui me concerne, c’est déjà avec un goût de “reviens-y” que nous quittons la Patagonie...